Programmation 2024

Les Dionysies, c’est le festival de théâtre antique en à Paris initié par Philippe Brunet et le Théâtre Démodocos et organisé par la Direction des Affaires culturelles de la Faculté des Lettres. Découvrez les événements de l’édition 2024, 30e année du Théâtre Démodocos, en partenariat avec le lycée Jacques Decour (9e arr.) et le Nouveau Théâtre de l’Atalante.

SPECTACLES, RÉCITALS ET CONFÉRENCES

Ciné-débat : Protagoras de Platon

Sorbonne, amphi Richelieu, 18 mars, 19h30

Projection :

Titre : Protagoras de Platon

Description :

Projection d’une adaptation en film du dialogue Protagoras, en grec ancien avec sous-titres français, tournée in situ à la Sorbonne en 2023. Introduite par des spécialistes de Platon (Marie-Pierre Noël, Pierre Pontier, David Lefebvre), la projection du moyen-métrage (65 min.) sera suivie d’une discussion en présence du réalisateur Louis-Jean Tissot et des acteurs principaux (Alex Meyer, AngelikiBoikou, Antoine Régnier, Valentin Hiegel).

Organisé par la Direction des affaires culturelles de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, avec le soutien de la Commission FSDIE « Soutien aux projets étudiants » de Sorbonne Université, financé par la CVEC, par l’UFR de grec de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, et par le Fonds d’action du CSWM de l’Université de Fribourg. Tarif : gratuit sur inscription obligatoire gérée par le service culturel : https://www.billetweb.fr/protagoras-de-platon

Sappho, Chants anciens, danses nouvelles.

Sorbonne, amphi Richelieu, 21 mars, 20h, durée 1h30

Le livre perdu de Sappho, patiemment reconstitué par les philologues dans ses membres épars, s’est augmenté de quelques heureuses trouvailles ces vingt dernières années.

Philippe Brunet chante un choix de fragments anciens et nouveaux sur la lyre éthiopienne, et invite quelques amies à un partage de voix et de danses. Avec Diane-Iris Ricaud, Romane Lavoisier, Félix Chaissac.

Les Chants de la Terre, ou pourquoi traduire Virgile aujourd’hui

Sorbonne, Salle des Actes, 22 mars, 19h, durée 1h15

Conférence-récital, par Aymeric Münch. Les Chants de la Terre (ou Géorgiques)ne sont pas un texte qui s’étale sur la page d’un livre, mais un chant qui traverse le temps, rythmé comme le galop d’une « cavale à la bouche écumante ».

Aymeric Münch a traduit les « Géorgiques » et est en train de traduire L’Énéide.

« Paul Claudel traducteur de L’Orestie »

BNF, site Richelieu, 5 rue Vivienne, salle des conférences, 23 mars, 15h15,

(3e étage, accès par le hall Roux-Spitz)

Conférence, par Philippe Brunet, pour la société Paul Claudel (entrée libre).

Sur l’extinction de l’humaine race : une anthologie antique du désastre

Jussieu, site Pierre et Marie Curie amphi 25, 23 mars, 18h-20h

Hésiode a chanté le déclin des races et annoncé la fin de la race de fer, la nôtre. Maladies (Thucydide, Lucrèce), désastres climatiques et stérilité des terres (Hymne à Déméter, Œdipe roi), guerres (Homère, Lucain) et folie destructrice des hommes (Eschyle, Sept, Diodore), invasions barbares (Eschyle), on évoquera les rêves de retour à l’Age d’or et les solutions miraculeuses (Virgile, Eschyle, Prométhée), et on se rappellera que le chant et l’harmonie ont toujours triomphé du chaos (Pindare).

Fragments divers par Philippe Brunet

La Guerre civile, de Lucain : La guerre civile, la guerre contemporaine, en hexamètres français adaptés de l’Antique, au cœur de Romepar Anne-Iris Muñoz

Navires en feu (L’Iliade), par Nicolas Lakshmanan

La peste d’Athènes, d’après Thucydide, La Guerre du Péloponnèse, par DidoLykoudis.

La peste d’Athènes, d’après Lucrèce, De rerumnatura, extrait du livre 6 : traduit par Guillaume Boussard, avec le traducteur, François Cam et Susie Vusbaumer : la sagesse d’Épicure, une fois mise en vers, permet-elle de surmonter les pires horreurs ?

La naissance des Jeux, de Troie à Olympie (Hymne Delphique, Homère, Pindare)

Jussieu, site Pierre et Marie Curie amphi 25, 23 mars, 20h30, durée 1h10

  • Prélude : Hymne delphique à Apollon

Hymne delphique à Apollon, composé au IIe s. av. l’ère chrétienne.Chanté et dansé par le chœur de l’atelier Chœur et Théâtre antique de la Sorbonne

Direction musicale François Cam. Chorégraphie de Fantine Cavé-Radet.

  • Homère, Iliade 23, La course de chars

En écho aux JO 2024, deux aèdes disent le morceau le plus connu des Jeux sportifs donnés par Achille en l’honneur de Patrocle (Iliade, chant 23) : la course de chars. Avec Yanis Cleret et Susie Vusbaumer.

  • Pindare, L’Ode triomphale au vainqueur d’Olympie

Comment célébrer cette victoire sportive ? Il faut recourir au maître de l’Ode triomphale, ou épinicie, Pindare, le plus grand poète lyrique de la Grèce antique, trop souvent méconnu. Le chœur de l’atelier Démodocos, 2500 ans exactement après sa célébration, recrée la première des Olympiques dédiées à Zeus, la plus fameuse, en l’honneur d’Hiéron de Syracuse, vainqueur à la course de chars, dans la composition musicale de François Cam, selon la partition chorégraphique de Fantine Cavé-Radet, et dans les costumes de Florence Kukucka. Au défi sportif incarné par les Jeux, répond un véritable défi artistique, celui de restituer l’art de Pindare dans sa dimension multiple de chant, de danse, de mise en œuvre poétique. Création 2024. Direction artistique et traduction française métrique par Philippe Brunet. Avec Anne-Lise Baud, Luca Bortolotti, François Cam (direction), Anne-Iris Muñoz, Irène Grigoriev, Émilie Legrand, Lolita Perazio, Etienne Rémond, Diane-Iris Ricaud, Valentin Rineau, Guillaume Roux Monet, Lou-Ann Schneider, Linda Talatas.

Récitants : Philippe Brunet, Félix Chaissac, Romane Lavoisier, Anne-Iris Muñoz

La naissance des Jeux, de Troie à Olympie (Hymne Delphique, Homère, Pindare)

Lycée Jacques Decour, 27 mars, 17h, durée 1h10

  • Prélude : Hymne delphique à Apollon

Hymne delphique à Apollon, composé au IIe s. av. l’ère chrétienne.Chanté et dansé par le chœur de l’atelier Chœur et Théâtre antique de la Sorbonne

Direction musicale François Cam. Chorégraphie de Fantine Cavé-Radet.

  • Homère,Iliade 23,La course de chars

En écho aux JO 2024, deux aèdes disent le morceau le plus connu des Jeux sportifs donnés par Achille en l’honneur de Patrocle (Iliade, chant 23) : la course de chars, avec l’appui d’un grand chœur de jeunes collégiens (classes d’hellénistes de Gaëlle Martineau). Avec Yanis Cleret et Susie Vusbaumer. Et les lycéens Gabriel Guillet et Charlotte Huth. Atelier dirigé par Philippe Brunet et Yanis Cleret.

  • Pindare, L’Ode triomphale au vainqueur d’Olympie

Comment célébrer cette victoire sportive ? Il faut recourir au maître de l’Ode triomphale, ou épinicie, Pindare, le plus grand poète lyrique de la Grèce antique, trop souvent méconnu. Le chœur de l’atelier Démodocos, 2500 ans exactement après sa célébration,recrée la première des Olympiques dédiées à Zeus, la plus fameuse, en l’honneur d’Hiéron de Syracuse, vainqueur à la course de chars, dans la composition musicale de François Cam, selon la partition chorégraphique de Fantine Cavé-Radet, et dans les costumes de Florence Kukucka. Au défi sportif incarné par les Jeux, répond un véritable défi artistique, celui de restituer l’art de Pindare dans sa dimension multiple de chant, de danse, de mise en œuvre poétique. Création 2024. Direction artistique et traduction française métrique par Philippe Brunet. Avec Anne-Lise Baud, Luca Bortolotti, François Cam (direction), Anne-Iris Muñoz, Irène Grigoriev, Émilie Legrand, Lolita Perazio, Etienne Rémond, Diane-Iris Ricaud, Valentin Rineau, Guillaume Roux Monet, Lou-Ann Schneider, Linda Talatas.

Récitants :Philippe Brunet, Félix Chaissac, Romane Lavoisier, Anne-Iris Muñoz

Costumes Florence Kukucka (avec l’aide du FSDIE de Sorbonne Université).

Sophocle, Antigone

Lycée Jacques Decour, 27 mars, 20h, durée 1h40

Peut-on négliger les morts ? et ravaler les vivants au rang de ces derniers ? L’ombre d’Antigone et des sphinx qui hantent la Cadmée nous imposent de jouer cette pièce depuis 2005. C’est donc le 20e anniversaire de la pièce. Nous jouons dans la mise en scène de 2016, avec 3 acteurs masculins pour tous les rôles et un chœur.

Mise en scène et traduction de Philippe Brunet, musique de François Cam, costumes et masques de Fantine Cavé-Radet. Avec Philippe Brunet, Henrri de Sabates, Nicolas Lakshmanan, et le chœur : Maël Bailly (flûte), François Cam (lyre), Yanis Cleret (daf), Lucas Bortolotti (flûte), Maelig Richard, Lou-Ann Schneider, Félix Chaissac, Romane Lavoisier, Emilie Legrand, Linda Talatas.

Ἡ ποικιλῳδὸςΣφίγξ – La Sphinx au chant multicolore

Lycée Jacques Decour, 28 mars, 18h, durée 35 minutes

Variation autour de la Sphinx sophocléenne, un montage entre les vers de l’Œdipe Roi de Sophocle sur la ποικιλῳδὸςΣφίγξ, son évocation dans l’Œdipe de Sénèque et les vers que lui consacre Stace dans sa Thébaïde. S’y entrelace un morceau poétique personnel sur les sept couleurs du chant arc-en-ciel de la Sphinx, chacune amenant à sa victime une mort d’une couleur particulière, un hommage au Livre d’heures de Rilke. Texte dit par Anne-Iris Muñoz, accompagnée au qanoun par François Cam ; Diane-Iris Ricaud interprète la danse des couleurs.

Euripide, Les Bacchantes

Lycée Jacques Decour, 28 mars, 20h, durée 1h50

La pièce la plus dionysiaque de toutes, la plus cruelle. Le dieu Dionysos revient à Thèbes venger sa mèreSémélè, aimée de Zeus. Il sème la folie chez les citoyennes et les envoie s’embacchiserdans la montagne. Le jeune roi Pentheus revient dans sa cité désertée…

Création 2012 reprise en 2024. Avec intégration d’étudiants de l’atelier chœur et théâtre antiques de SU, Valentin Rineau (Dionysos), Charles Ragus/Lolita (Pentheus), Gilles de Rosny (Tirésias), Hubert Devos (Cadmos, Berger),Luca Bortolucci (Garde, Messager),Diane-Iris Ricaud (Agauè), chœur : Etienne Rémond, Diane-Iris Ricaud, Guillaume Roux-Monet etc. (distribution en cours).

Sappho, Chants anciens, danses nouvelles.

Lycée Jacques Decour, 29 mars, 18h, durée 1h15

Le livre perdu de Sappho, patiemment reconstitué par les philologues dans ses membres épars, s’est augmenté de quelques heureuses trouvailles ces vingt dernières années.

Philippe Brunet chante un choix de fragments anciens et nouveaux sur la lyre éthiopienne, et invite quelques amies à un partage de voix et de danses. Avec Diane-Iris Ricaud, Félix Chaissac.

Eschyle, Les Perses

Lycée Jacques Decour, 29 mars, 20h, durée 1h30

La folie de Xerxès, qui vide le continent d’Asie pour envahir la Grèce, se heurte à la flotte grecque dans la rade de Salamine…

Créé par le Théâtre Démodocos en 2001, filmé par Jean Rouch. La pièce fétiche du répertoire. Mise en scène de Ph. Brunet, décor de Li Wen Ts’ien, texte français d’A. Münch, Y. Migoubert et G. Boussard, masques sculptés par Jamhari sur des dessins d’A. Bathaïe, qui a conçu les costumes et les maquillages. Avec Yohann Grandsire, Guillaume Boussard, Clémentine Voidey, Susie Vusbaumer, Luca Bortolucci, Hubert Devos, et le chœur : Anne-Iris Muñoz, Annelise Baud, Violette Hu, Yanis Cleret, François Cam.

Homère, L’Odyssée : Les chants sauvegardés

Nouveau Lycée Jacques Decour, 30 mars, durée 3h30

Un an après avoir mémorisé et dit intégralement L’Odyssée en hexamètres (Seuil 2022) de mémoire, des aèdes reviennent dire leur chant.

14h30 Prologue, par Philippe Brunet

15h Chant 6 Nausicaa, par Aurélie Zygel.

16h Chant 9 Voyages d’Ulysse : le Cyclope, par Henrri de Sabates.

17h Chant 11 Voyages d’Ulysse : au pays des morts, par Guillaume Boussard, Victoire Delorme, Léonore Kirchhoff, Sophie Rochefort-Guillouet.

 

Platon, Euthyphron

Lycée Jacques Decour, 30 mars, 20h30, durée 1h

Dialogue mis en scène et interprété par Hugues Badet et Stéphane Poliakov.

« Nous aborderons une nouvelle fois ce dialogue afin de questionner son sujet par les outils du théâtre. Euthyphron est un texte qui commence par deux procès et finit par une énigme puisque nous ne parvenons pas à définir ce qu’est la piété. Malgré les pièges et les échecs successifs qu’une telle recherche semble provoquer, nous tenterons de revenir sur le sens de la dialectique et de nous en inspirer. »

Homère, L’Odyssée : Les chants sauvegardés

Nouveau Théâtre de l’Atalante, 31 mars, durée 4h50

Un an après avoir mémorisé et dit intégralement L’Odyssée en hexamètres (Seuil 2022) de mémoire, des aèdes reviennent dire leur chant.

14h Chant 13 Réveil d’Ulysse à Ithaque, par Anne-Iris Muñoz

15h Chant 14 Un mendiant chez Eumée, par Hubert Devos

16h30 Chant 16 (extrait)Les prétendants, Dominique Ros de la Grange

17h Chant 21 L’épreuve de l’arc, par DidoLykoudis, Martin Rellé, Félix Chaissac, Romane Lavoisier.

18h en avant-première: Le Retour d’Ulysse, une traversée de L’Odyssée, par Philippe Brunet, voix et lyre, et Alain Michon, son et composition sonore.

Platon, Ion

Nouveau Théâtre de l’Atalante, 31 mars, 20h

Par le studio A

Dans la Grèce antique, l’épreuve reine aux jeux olympiques était la course de chevaux attelés.Le vainqueur se voyait décerner une couronne d’olivier, il côtoyait dans sa gloire les héros mythiques et glorifiait du même coup sa famille et sa cité sous le regard de Zeus. Et pour rendre cette gloire immortelle, un poète compose un chant pour célébrer et honorer le superbe vainqueur. Et…et pour chanter ce poème accompagné de la lyre et de la flûte, un expert, le fils des poètes, l’interprète des dieux, celui qui saura le mieux transmettre la beauté de cette victoire : le rhapsode !

S’il en est un qui connaît l’art de cocher, c’est lui, Ion d’Éphèse, lui qui sera aussi couronné, mais aux Panathénées. Cet art du cocher, il le connaît, il l’a appris dans l’Iliade d’Homère ! Il n’est pas cocher, non, mais qui mieux que lui sait la beauté de cet art ? Lui ou le vainqueur de l’épreuve olympique ?

Difficile de trancher tant la beauté du métier de rhapsode est évidente ; et la beauté est forcément juste, voire une image de la justice…mais quel est l’art du rhapsode, que sait-il, que fait-il ?