Récital anacréontique créé à Bâle en 2011 par Philippe Brunet et Fantine Cavé-Radet, au son de la lyre et de l’aulos
La lyre ivre, est un récital mêlant la poésie d’Homère, Sappho et Anacréon, mais aussi Archiloque, Alcée et le poète latin Horace, chantée, jouée et dansée par Philippe Brunet et Fantine Cavé-Radet, sur des instruments aussi proches que possible des instruments antiques : lyre, aulos, tympanon. Ce sera un moment festif suivi d’un Bal dionysiaque.
Le récital, qui a été présenté à Bâle, Toulouse et Besançon en 2011-12, fait aussi une place au théâtre et notamment aux Bacchantes d’Euripide. Rythmes : dactyles, trochées, sapphiques, alcaïques, asclépiades, élégie, dochmies, ioniques et anacréontiques. La particularité des vers grecs est qu’ils sont souvent irréguliers. Il faut en connaître le texte pour pouvoir les accompagner ou danser sur leurs syllabes. Ainsi des mesures iambiques à 6 temps coexistent, dans le même mètre, dans le même vers, avec des mesures à 7 temps. Seules les mesures ioniques présentent des cellules à 6 temps régulièrement répétées ; on verra comment l’ionique d’Anacréon se transmet aux mesures d’Eschyle ou d’Euripide. Ce travail sur le rythme et la danse est à l’origine du désir de monter les Bacchantes.